Si on admet qu’un jour la Vie ait bien pu apparaître de la matière inerte ; en ce cas, on ne peut exclure que l’âme apparaisse de la mort. Pour ainsi dire, avec l’apparition de la Vie, l’Univers - par la voie naturelle - a été pourvu d’un œil. En quelque sorte, de cette façon, l’Âme du monde était née ce que d’aucuns appellent Dieu. Toute la malignité des religieux consiste en ce qu’ils ont substitué la Vie par Dieu, afin de s’accaparer le pouvoir en créant l’aberration des dogmes. Les seuls sacrements, auxquels toutes les espèces sont affiliées, sont la naissance et la mort ; elles s’expriment pour l’espèce humaine par des rites de passage marquant l’entrée à la vie et sa sortie. Cette conscience nouvelle née de la Vie, bien qu’immatérielle, n’échappe pas à la règle du progrès par l’évolution ; elle n’a de cesse de s’éveiller par la somme des expériences de l’âme des défunts, toutes espèces confondues. Ce point de dissension, qui existe entre la Vie et Dieu, fait que les croyants cherchent à se différencier des animaux en se revendiquant à tort comme les maîtres de la Terre. Comment peuvent-ils donc ignorer que c’est la Terre qui les héberge et les nourrit, et non l’inverse ? Les écritures saintes sont les affabulations d’êtres assoiffés de puissance ou de gratitude, qui ont transmis par écrit cette grande folie qu’est la vie éternelle.
Bien à tous, fraternellement...
L'éclaireur du Temps.