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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 15:18

Toutes blotties dans le terrier des poches,

Les mains se serrent et se rapprochent.

Dans le vent où tombent la rouille et l’or,

Et dans le blanc d’un drap de brouillard

Se silhouettent des manchots trouillards,

Qui s’abritent du souffle froid de l’aurore.

 

Au travers de la pluie blonde et rousse,

De pâles lueurs, leur filent la frousse.

Devant l’éclair jaune de ces feux blafards,

Sur le mur de la brume s’ouvrent des brèches,

Où des buffles aux pattes rondes se dépêchent,

Se croisent rageurs ou se suivent grognards.

 

Et le temps passe, le charme s’évanouit,

Le rêve s’achève et les animaux ont fui.

Les manchots ont cédé la glace aux passants

Comme les buffles leurs traces aux voitures.

Sur le pavé, il ne reste plus que la belle dorure

De ces gouttes sèches qu’effeuille le vent.


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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 02:39

 

Voir l’océan dans une larme,

Et l’azur dans le bleu d’une aile,

Cueillir le soleil dans la rosée du jour,

Et l’amour dans l’éphémère.

 

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 19:00

 


Oui, l’Amour !

C’est descendre et descendre.

Tel le saut d’une âme dans la profondeur d’un cœur ;

Fusion d’apothéose.

 

C’est confondre ses larmes ;

C’est confier ses mots ;

C’est contrarier la mort et s’offusquer du Temps.

C’est immortaliser le présent dans l’oubli de nos regards.

 

C’est ta main sur ma joue et ma joue sur ta cuisse ;

C’est ton cœur qui s’agite et mon souffle qui désire ;

C’est ton silence dans mon orage et ma lueur dans ta nuit.

C’est la rythmique des cœurs dans l’arithmétique des jours :

 

Oui, l’Amour !
C’est la Vie dans l'infini...

 

 

 

A ma plume papillon

 

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 13:01

 

A pieds, sous le fardeau,

Sous la peine du savoir,

L'écolier et le dos

Se plaignent des devoirs.

 

Sous la tare des problèmes,

Cheminent fourbus 

Le regard blême

Et l'échine rompue.

 

A l'écart, après la bourde,

Dans l'angle face aux murs,

Le bavard et l'esgourde

Tanguent sous la blessure.

 

Sur la touche morose,

Sommeillent punies

La bouche close

Et l'oreille rougie.



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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 23:11


Je suis comme un cœur qui bat parce qu'il faut battre ;

Mes ailes frissonnent sous la pluie inégale ;

Le vent s'essouffle au loin et j'ai peur de l'abime...

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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 04:26



Je vous livre mes premiers écrits...





Tes sourdes eaux fougueuses jaillissant de leurs entrailles souterraines
Déposent sa blanche écume mousseuse aux pieds de ton impétueuse fontaine.

Tes flots vertigineux, bouillonnants, dévalent intrépides du haut versant.

Le fracas de tes grondements roule dans l’air, assourdissant, menaçant.

 

Sur ton lit de pierres arrondies, lissées, parsemé d’embûches, de ressauts,

Ton courant tourbillonnant, tourmenté, s’agite de brusques soubresauts.

Tel un aigle assaillant, ton tumultueux torrent fond sur sa verte vallée.

Des effluves résineux embaument tes rives tapissées d’aiguilles effilées.

 

Un cortège de conifères révérencieux disperse dans le vent ses présents ;

Chatons virevoltants, fines aiguilles tournoyantes s’allongent en t’épousant.

La lueur du crépuscule embrasse les contours de tes sombres broussailles,

Des gouttelettes perlent miroitantes aux facettes de tes pommes d’écailles,

 

Des épars bancs de brume se perdent dans la pénombre de tes sous-bois ;

Les murmures de ruisselets de rencontre mêlent à ton battement leurs voix ;

Déjà, la liesse des oiseaux adresse ses chants élogieux à l’aube naissante

Et le point du jour à fleur d’eau répand sa douce et pâle clarté reluisante…

 

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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 16:11

 

La stature de ses postures

Royales n’a d’égale

Que l’élégance de sa nonchalance.

 

 

Quant au zénith gravite

La colère solaire,

Aux caresses de la paresse,

Il s’abandonne, et fredonne

Sa câline sourdine.

 

Fier ! Sous la lumière

Il s’étire, et sa mire

Se serre dans le vert

Sableux de ses yeux.

 

Puis, dans le puits

Sans fond, au tréfonds

De l’ovale vertical

De ses chaudes émeraudes,

 

La nuit s’arrondit…

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 10:35

 

Du regard, je m’égare

Sur l’ingénue à demi nue,

Qui repose bordée de roses

Derrière la verrière.


J’entre dans son antre.

J’y confesse mon ivresse

Pour l’étourdie endormie ;

Je profane la Diane ;

J’enfreins de mes mains

La divine purpurine.


J’efface sur sa face

De marbre glabre

Les poussières de lumière ;

Je palpe son galbe,

Le dessin de ses seins,

Le décor de son corps.


Je succombe à la colombe,

A la déraison d’une liaison

Avec une belle immortelle.


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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 14:47

 

Au dépourvu, je déprime

Et je sème les mots

Pourvu qu’une rime

Germe sur leur dos.

 

Avant que l’éloge ne vienne

Pour qu’ils ne fassent plus qu’un

C’est dans ma loge crânienne

Qu’il s’en efface plus d’un.

 

Et ma prose en germinaison

Egraine ses écrits,

Que j’arrose aux saisons

Soudaines de l’esprit.












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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 21:03

 

La misère est comme la poussière,

On ne la voit que quand elle s’amasse ;

 

La douleur est comme le vent,

On ne l’entend que quand elle hurle ;

 

Et la poussière s’agite dans le vent…


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