Le choix ne définit aucunement qu’on est libre ; bien au contraire, il exprime encore une contrainte au même titre que la chose imposée. La chose imposée c’est l’obligation ou l’interdiction ; le choix c’est l’acceptation ou l’adhésion ; la liberté c’est la négation ou la création. La liberté c’est le pouvoir de dire : Non ! L’acte le plus courageux qui soit - et aussi le plus naturel - car la liberté implique l’instantanéité propre à la mortalité. La liberté c’est le danger permanent, on comprend mieux maintenant pourquoi toutes ces dérives sécuritaires que nous imposent les lois qui sont aussi pratiques qu’inefficaces. En effet, pour pallier à la coercition, il eût fallu encourager l’entente.
Le Non est le seul contre-pouvoir dont dispose chaque individu. Arrêter de fumer, notamment, est un acte révolutionnaire ; et il est permis à toutes et à tous de s’obéir avant d’obéir. On n’a pas à s’imposer d’arrêter de fumer ; ni même à choisir d’arrêter de fumer ; on a à refuser de fumer en son âme et conscience. En ce qui concerne le tabagisme, la dépendance physiologique est minime ; le fait de boire de l’eau suffit à soulager efficacement les effets indésirables inhérents au sevrage. La seule difficulté est donc d’ordre psychologique. S’il vous est permis un jour de faire acte de courage c’est bien en arrêtant de fumer. Rappelez-vous : « La liberté c’est le pouvoir de dire : Non ! L’acte le plus courageux qui soit ». Mais comme l’idéalité est loin d’être parfaite, je préconise aux personnes en fragilité ; sans l’affection d’un proche, d’un ami ou d’un parent de se faire aider par le corps médical pour une prise en charge et une écoute personnalisée.
Le choix, par ailleurs, en n’étant que la transcription de nos goûts, reste éminemment psychologique d’où l’extraordinaire diversité en matière de mode de vie. Il est possible que la diversité des espèces réponde également à des critères d’ordre psychologique, et non physiologique. Auquel cas, il nous faut reconsidérer la biologie en y incluant qu’une bactérie ne se contente pas de réagir mais ressent.
Au sujet de l’apparition de la Vie, je suis farouchement opposé à l’idée d’un développement mécaniste, de même que je réfute le finalisme. Je considère la matière inerte comme seule susceptible d’être mécaniste, et le vivant comme un archétype et une quintessence. Je différencie la Vie de l'Univers comme on peut différencier l’Homme de la Vie ; car le fait d’appartenir n’instaure en rien l’obéissance, cela demande seulement de la symbiose : ce qui se traduit chez l’homme par la Fraternité, le Respect de la Nature et l’Amour de la Vie. Tout ce qui requiert de l’obéissance est tôt ou tard voué à sa perte ; ainsi Dieu, l’Etat et le Capitalisme en sont les principaux. L’avènement du surhomme de Nietzsche est à ses conditions. En cela, Dieu sera remplacé par la Vie ; l’état par les services au peuple et le capitalisme par le partage des biens et des ressources.
L’éclaireur du Temps.