Sur terre, aussi incroyable que cela paraisse, il n'existe pas un seul animal qui soit un prédateur né. L'instinct de tuer est une contre-vérité, car cet acte ne procède pas du tout selon une transmission génétique, mais selon une conformation qui exige...
Astrophysicien spécialisé dans la physique des astroparticules, des trous noirs et en cosmologie. Aurélien Barrau dresse un constat sans appel du vivant, du climat, des ressources... Il lance un appel à harceler les politiques sur les catastrophes en...
Oui, comme une lumière trop éclatante les poèmes de Victor Hugo masquent l'ombre ! Et pourtant, c'est au devant de celui qui fait l'effort d'en saisir sa substantielle essence que s'ouvrent les portes de l'inouï. Entrer dans le bouillonnement pour en...
- Éloge funèbre - François est né le 29 mai 1946, à Botshorel ; ensuite, il a grandi à Plouégat-Moysan. À dix-huit ans, il est parti travailler dans une entreprise agricole. En 1965, il passe son permis poids lourd et devient routier jusqu’en 1972. En...
Avant d’être au creux de la vague Que la vague d’immigrants déferle Au fracas d’une vague de protestations Avant qu’on plonge le regard vague Noyant un vague souvenir Dans le roulis du vague à l’âme Il serait peut-être temps de faire des vagues Pour endiguer...
Toutes blotties dans le terrier des poches, Les mains se serrent et se rapprochent. Dans le vent où tombent la rouille et l’or, Et dans le blanc d’un drap de brouillard Se silhouettent des manchots trouillards, Qui s’abritent du souffle froid de l’aurore....
Temps futurs ! vision sublime ! Horizon ! porte de l’utopie ! Les peuples sont hors de l’abîme. Les nations sortent de la tragédie. Le désert morne est traversé. Le champ aride est habité. Après les sables, la pelouse ; Après les disettes, l’abondance...
Dies iræ, dies illa, Solvet sæclum in favilla, Teste David cum Sibylla ! Quantus tremor est futurus, quando judex est venturus, cuncta stricte discussurus ! Tuba mirum spargens sonum per sepulcra regionum, coget omnes ante thronum. Mors stupebit et Natura,...
Ce que votre œil n’admet, Mon oreille se plaît ; Et sur toutes masures, J’y mets un peu d’azur. Ce que votre oreille n’admet, Mon âme se plaît ; Et pour tous cœurs sans armure Que s’effondrent vos murs. Chaque être est un poète en herbe, N’en déplaise...
L’œil borgne a le courroux facile ; Tandis qu’il effeuille les mots, Ses vers souffrant les pires maux Ont le teint pâle du fossile. Si vous jugez l’audace habile, Offrez-moi le sonnet du sot ! Alors, j’irai poindre au ruisseau, Le cœur lourd, mais l’âme...
La stature de ses postures Royales n’a d’égale Que l’élégance de sa nonchalance. Quant au zénith gravite La colère solaire, Aux caresses de la paresse, Il s’abandonne, et fredonne Sa câline sourdine. Fier ! Sous la lumière Il s’étire, et sa mire Se serre...
C'est en découvrant ton nom Dans le chaos d’un brouillon Que me vînt ce tourbillon : Est-il de V ide sans F ond ? Qu’est-ce le nom sans le mot ? Et le mot sans l’encre ? Et l’encre sans la plume ? Et la plume sans les doigts ? Et les doigts sans la main...
Je défends aux enfants De croire à la gloire Posthume qu’exhument Les annales vénales ; Elles me font l’affront De vendre et de rendre Les honneurs aux seigneurs . C’est sous l’écume de leur plume, Qu’on le sache ! que se cachent Les cercueils de l’orgueil,...
Eros, des Dieux, est le meilleur ! Quand il fend l’esprit sans parade Ou donne à l’âme, l’estocade ; Car il n’est plus noble douleur. Sous l’emprise du pourfendeur ; Quand la raison en escapade, Allégrement, bat la chamade ; Partons souffrir de ce bonheur...
L’ossature des mains serait-elle friable ? Qu’elle ne s’enquît qu’à notre démangeaison. Aux blessés de la vie, ouvrez donc ! La maison ; Car d’aucuns, le sort n’est nullement enviable. Quiconque mange et boit à l’auberge du diable En sort aveugle et sourd...
A l’écoute de l’univers, Devant le charme mouvant D’une goutte de rivière Ou d’une larme d’océan ; Devant le disque, l’obus, La flèche et la torpille, Sans risque pour la vue, J’allèche mes pupilles. Dans la langueur profonde Où le silence baigne ; Des...
La savoureuse enfant était encor’ si verte, Et pourtant, un regard sur elle se posa. Sur la tige de son cou parfum mimosa, Narines au vent, il souriait l’œil inerte. Un ciel s’abritait dans son regard étoilé, Un papillon volait dans son cœur tel un ange...
Du regard, je m’égare Sur l’ingénue à demi nue, Qui repose bordée de roses Derrière la verrière. J’entre dans son antre. J’y confesse mon ivresse Pour l’étourdie endormie ; Je profane la Diane ; J’enfreins de mes mains La divine purpurine. J’efface sur...
Pleurant d’un éternel chagrin, Mon âme est veuve de mon être. La joie, elle ne peut l’admettre Ayant souffert dès son matin. T’offrant le meilleur de mon pain Et l’horizon de ma fenêtre, Me suffisait de te connaître ; Toi ! tu n’en voyais plus le gain....
A pieds, sous le fardeau, Sous la peine du savoir, L'écolier et le dos Se plaignent des devoirs. Sous la tare des problèmes, Cheminent fourbus Le regard blême Et l'échine rompue. A l'écart, après la bourde, Dans l'angle face aux murs, Le bavard et l'esgourde...
Un regret ! Une pensée ! Pour les féroces dinosaures Qui trottaient en paix. Ils n’ont pas pu penser A l’atroce sort Que leur réservaient leurs pets. Un regret ! Une pensée ! Pour les gosses humains Qui prônaient la paix. On n’a pas voulu penser Au précoce...
A la dérive sur la rive, Enivré par la levée Du parfum des embruns, Je m’échoue à genoux Sur le sable affable. J’hume l’écume Des vagues qui divaguent Au gré des alizés. J’exhume mon amertume Et je clame mes larmes, Au néant de l’océan Qui refoule de...
Quelle féerie, pour l’esprit Que de voir, certains soirs, Au hasard du regard, Des poussières stellaires Qui sans pareilles merveilles, S’affament en flammes, En d’éphémères lumières. Sous la nuit approfondie, En rêve, je m’élève, Flottant vers le néant...
A l’amour des mots, oui ! Entrelaçons nos plumes. Allons tous deux puiser dans l’encrier de l’âme ; L’un à l’autre, ainsi joints, en une unique flamme Afin qu’on puisse écrire au jour ce que nous fumes ! Car l’âme éprise espère à sa métamorphose. Pour...
Au secret de la forêt, Au milieu du bleu Des pervenches, s’épanche La livrée safranée Des jeannettes coquettes. De leur tête fluette, Les élégantes hantent Et encensent mes sens D’arômes fantômes. Tous ces êtres s’enchevêtrent ; Tremblent ensemble Aux...